Quand le ciel pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant aux longs ennuis
L’horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits
Quand la terre est changée en un cachot humide
Où l’Espérance, comme une chauve-souris
S’en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris
Toi Paris ville des lumières
Crépuscule des sans patrie
Toi Paris prison si belle
Où mon cœur mon spleen est mort ici
Quand la pluie étale ses immenses traînées
D’une vaste prison – imite les barreaux
Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux
Des cloches qui sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement
Des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement
Et de longs corbillards, Défilent dans mon âme;
L’Espoir, est Vaincu, il pleure et prie l’Angoisse
Elle ricane et plante sur mon crane infame
Son atroce et despotique drapeau noir.
Toi Paris ville des lumières
Crépuscule de tous les sans patrie
Toi Paris prison si belle
Où mon cœur mon spleen est mort ici…
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